air.laclasse.com

Accueil > Archives > 2011 > Collège Gilbert Dru > un triangle amoureux

un triangle amoureux

mardi 22 mai 2012, par Véronique Chappuis

Afin d’endosser pour un instant le rôle des personnages, nous avons imaginé la page de journal de Mario, Suzanne ou Eddy après le Face to Face.
Chacune de ces pages est interprétée par un autre camarade. Ainsi, Antoine interprète le texte d’Helena/Suzanne, Thibaut lit le texte de Romain/Mario....
Dans l’attente de vous entendre à notre tour, la classe du collège gilbert dru

Messages

  • Nous sommes la classe de 3eT du collège de Feyzin. Nous avons écouté certains enregistrements en cours et nous avons apprécié vos efforts et la qualité de vos fichiers sons. Les textes étaient fidèles au roman et vous avez bien respecté le style d’écriture.
    Merci pour cette publication !

    • Bonjour !

      Bravo ! Quel beau travail ! Quel cinéma !
      Je suis très touchée, et intéressée par tout ce que vous m’avez envoyée, et comme les élèves du collège Frédéric Mistral de Feyzin, je trouve cela très très interessant. Un grand merci !

      J’ai écouté les différents mémos sonores autour de cette idée du triangle amoureux : Eddy, Suzanne, Mario. Ce qui est vraiment décisif, c’est que précisément, en choisissant la forme du journal et en changeant de narrateur, c’est-à-dire en employant le "je" , vous avez tous réussi à donner un autre point de vue sur l’histoire, et à creuser autrement les relations entre les trois héros du livre.
      Ce point de vue, c’est le point de vue de l’intériorité de chacun de ces trois personnages, c’est sa perception de l’action, des intentions, de tout ce qui se passe sur cette Plate, sur ces plongeoirs.
      Or, comme nous l’avons vu ensemble, ce point de vue intérieur n’est pas celui que j’ai adopté dans ce roman, où le narrateur est un "il", où il est extérieur justement et ne permettait pas au lecteur de connaître les pensées des héros.
      Du coup, par ce simple changement, le lecteur peut décourir de l’intérieur le sentiment amoureux naissant des personnages puisque voilà : ici tout le monde est amoureux ! Mario aime Suzanne qui aime Eddy pour lequel Mario est un petit frère.
      Ces petits monologues intérieurs, ces lettres au journal (Cher journal), sont autant de points de vue sur une même action, et donnent aux lecteurs des perceptions différentes un éclairage plus intime sur les relations qui se nouent. Et moi, j’ai beaucoup aimé les lire, découvrir comment vous voyez ces personnages, apprendre quelles pensées vous leur donniez.

      Et ce qui est encore mieux c’est que vous ayiez donné une voix à ces textes, la vôtre. Le grain de la voix, c’est la part intime d’un texte, et c’est aussi l’incarnation de ce texte car la voix, c’est aussi le corps de celui qui dit.
      Et il y a déjà une dimension cinéma dans cette band-son là. Comme si chacun était l’acteur de son texte, ou acteur du texte écrit par un autre.

      j’ai trouvé que ces textes étaient toujours justes, simples, délicats. En quelque sorte, en allant chercher cet autre point de vue vous étiez dans ce hors champ du roman, vous avez investi ’’arrière-monde de ce roman , ou plutôt vous êtes entrés dans les coulisses psychologiques du texte. Merci.

      Cinéastes en herbe
      J’ai également beaucoup aimé les choix et les projets d’Alisée, Chloé, et Mélissande — ces projets d’adaptation sont passionnants à lire pour moi, parce qu’un film devrait effectivement être tourné.

      Le choix de la séquence, d’abord, me plait : il y a une tension dramatique dans ce moment du livre, une poursuite, et du suspens et votre découpage en quatre temps permet d’instaurer une vraie progression.

      Ensuite, ce choix permet d’investir et d’explorer tout le décor — le plan à 360° promet beaucoup — , de sentir l’horizon, le ciel, la minéralité de la roche, le scintillement de la mer etc… mais aussi de saisir un personnage, Opéra, de l’approcher dans le détail — pantalon prêt à craquer, chemise, cravate, vol, prêt à craquer, lunettes.
      Mais surtout, ce qui est vraiment très réussi, c’est la manière dont vous traduisez visuellement les sensations de vertige du commissaire, notamment dans les mouvements rotatifs de la caméra autour de lui et les jeux de lumière sur son visage.

      Vous avez pu voir en travaillant avec tant de précision à cette adaptation cinématographique d’une scène littéraire, comment le cinéma influence mon écriture, crée des images, crée du mouvement, et va jusqu’à s’infiltrer dans la structure même de la phrase. Et je crois que les écrivains de ma générations écrivent pour la plupart avec le cinéma comme matériau.

      C’est un très beau travail : est-ce que je pourrai les transmettre au producteur qui a acheté les droits du film ? !

      J’espère que nos rencontres et le travail mené ensemble vous a permis de découvrir en profondeur un roman d’aujourd’hui. Pour ma part, j’ai beaucoup apprécié ce dialogue, cette manière que nous avons eue de creuser ensemble certaines questions que pose ce roman.

      à bientôt, Maylis

Un message, un commentaire ?

Forum sur abonnement

Pour participer à ce forum, vous devez vous enregistrer au préalable. Merci d’indiquer ci-dessous l’identifiant personnel qui vous a été fourni. Si vous n’êtes pas enregistré, vous devez vous inscrire.

Connexions’inscriremot de passe oublié ?