air.laclasse.com

Accueil > Archives > 2011 > Troisième C Collège André Lassagne > vu d’ici...

vu d’ici...

mercredi 30 novembre 2011, par Aline Sucrot

Bonjour Maylis,
Et tout d’abord, merci de nous permettre de vivre ensemble cette aventure « avec le livre de quelqu’un de vivant ! ». Les élèves étaient ravis qu’on le leur offre, qu’il leur appartienne en propre, et ont hâte que vous leur envoyiez le top départ pour plonger dans sa lecture !
Nous nous sommes tout d’abord interrogés sur le titre : certains croyaient qu’une corniche était un très grand bateau… mais assez vite s’est dégagée l’idée que corniche Kennedy était le lieu principal de l’action, là où l’histoire allait se dérouler : quelque part au bord de la mer, aux USA.
Après avoir lu la quatrième de couverture, est venue l’idée qu’il pouvait s’agir d’un endroit imaginaire où des jeunes (« quand même… les petits cons » !) font trop les fous : la corniche serait le théâtre d’un drame passé ou à venir. Dès lors, l’idée de zone interdite, de limite franchie a été évoquée.
Les élèves ont ensuite imaginé le début du roman, d’abord seuls, puis ils en ont discuté à deux et ont retravaillé leurs textes. En voici un petit aperçu : bonne lecture !

Ce jour-là, on avait rendez-vous sur la corniche. C’était un jour comme les autres, nous nous étions retrouvés en début d’après-midi en bas de la falaise. Lucas était en retard, comme chaque jour. Mais on ne lui en voulait pas : après la mort de sa mère, son père est devenu dépressif et a commencé boire et à se droguer. Un matin, il est parti trois jours, le laissant seul. Depuis le retour de son père Lucas se fait battre tous les jours, doit faire à manger et ramener de l’argent en faisant n’importe quel petit travail, aussi glauque soit-il. Du coup nous l’attendons à chaque fois. Mais ce jour-là, Lucas était différent : il avait toujours ces traces de coups sur le visage mais il avait l’air moins triste, il esquissait même un petit sourire. Nous décidâmes de monter jusqu’à la corniche. Nous nous déshabillions lorsque Lucas nous interpella :
« J’ai tué mon père ».
Après un long silence terrifiant, nous tournâmes la tête vers le bassin et découvrirent une masse sombre flottant à la surface de l’eau.
Lara et Hélène

Cela faisait plus d’une heure que Jordan et Marvin attendaient le reste de leur bande. Le soleil brulait ; l’eau, si claire, leur donnait envie de plonger, mais ils devaient attendre. Enfin arrivèrent Martin, Claude et Tania, sa petite sœur. Tous les mercredis ils se réunissaient en haut de la Corniche Kennedy. Un endroit interdit depuis la mort d’un petit garçon. Ils avaient pris l’habitude de sauter tous ensemble au même moment puis, de passer plusieurs heures à rigoler en se racontant leurs découvertes de la semaine précédente.

Johanna et Cléa

Ils étaient tous là, Yanis, Colin, Maxime …, en haut de la corniche Kennedy. La moitié du groupe d’amis avait déjà sauté. Il n’en restait que quatre qui observaient les autres en train de faire une bataille d’eau.
Maxime, qui s’impatientait, hurla le prénom de Yanis. Le garçon s’était lancé. La descente fut rapide et sans accident.
Une fois tous en bas, ils décidèrent de faire un concours de plongeons et remontèrent. Maxime voulut commencer : il s’élança et disparu dans l’eau chaude. Il descendit en profondeur très rapidement. Les garçons qui étaient restés sur la corniche, se demandaient ce qu’il faisait. Quand Maxime décida de refaire surface, il heurta avec son pied une chose dure. Il la regarda puis s’élança vers le ciel car il n’avait plus de souffle.
« Eh ! Les gars je crois avoir trouvé quelque chose ! ». Les garçons, qui étaient curieux de savoir ce dont il s’agissait, s’élancèrent dans l’eau à toute vitesse. Ils nagèrent tous en même temps et Maxime les guida jusqu’à l’objet. Ensemble, ils le remontèrent à la surface. Et là ils sautèrent de joie car ils avaient trouvé… un coffre !

Léa et Justine

Plus que 5 minutes, 5 minutes et ce serait la fin des cours. Nous n’attendions que cela : les vacances, et surtout, la corniche Kennedy ! C’est ainsi que nous avions surnommé cette fameuse falaise ou nous nous rendions chaque été car c’est ici que nous avions perdu notre ami Kennedy, Martin Kennedy : il s’était élancé dans le vide sans prêter garde aux piques des rochers qui dépassaient de la falaise… En sa mémoire, nous l’avions surnommée la corniche Kennedy.

Marie-Agathe

Depuis des semaines, nous nous réunissions au même endroit. Pour des adolescents, il était normal de s’évader de temps à autre. C’était comme un refuge : le grand air, le silence, le vertige, ce paradis nous convenait parfaitement.
Mes cheveux volaient sous la volonté du vent, mes yeux regardaient fixement l’horizon. D’ici quelques secondes je ne le verrai plus. Je soufflai profondément, m’apprêtant à faire la même chose que le précédent. Je fis un pas en avant et ce fut le grand saut. Je me retrouvai environ quinze mètres plus bas, trempé.
« Alors, Alex, c’était comment ? M’interrogea une voix proche de moi.
Il me fallut un moment de répit, le temps de reprendre mes esprits pour répondre :
- Super, mais ce n’est pas de la petite falaise, il faut s’accrocher !
- Je te l’avais bien dit ! C’est une corniche, pas une falaise ! se moqua- t-il.
- Pff....C’est pareil-ripostai-je.
- Mattew trouvait ceci trop dangereux avant qu’il ne fasse le premier saut ! Je pense qu’il voulait attirer l’attention... tu sais comment il est.
Nous commencions à prendre froid dans l’eau, nous rejoignîmes donc la terre ferme.
- On va voir les autres ? demanda Tom.
- D’accord ! me réjouis-je.

Laura

Une bande de jeunes, « les scorpions », attendait la fin de l’année avec impatience. La dernière heure de cours arrivée, la cloche retentit et ils se précipitèrent tous vers la fameuse corniche Kennedy, où était mort le fils du président John Kennedy.
Ceci était le nouveau défi que la bande adverse leur avait lancé.
Tous étaient en maillots de bains, ils attendaient ce moment depuis des mois pour réussir leur pari. Arrivés à la corniche, ils se mirent tous en ligne en attendant le signal de John, le leader de la bande adverse, les panthères.
Il cria : « à trois tout le monde saute, un, deux, trois SAUTEEEEEEEZ ! ».

Shanice

Un beau matin Max, John, Steven et Peter, quatre adolescents américains âgés de treize à dix sept ans, décidèrent de partir en colonie de vacances près de la Corniche Kennedy, un bel endroit ou autrefois étaient organisés des concours de plongée. Pour des raisons strictement confidentielles depuis un certain temps, cette corniche avait été interdite au public.

Aymeric

Un jour de vacances, une bande d’adolescents se donna rendez-vous sur une corniche nommée Kennedy, située aux États-Unis, pour se défier de sauter. Un commissaire était chargé de surveiller la zone car il y avait quelques temps, un jeune voulait sauter, mais il avait glissé et s’était tué contre un rocher. Depuis cet accident, il était formellement interdit de sauter de cet endroit, mais rien n’arrêterait ces jeunes...

Ryan

Un groupe de jeune partait en vacances près de la mer. A proximité de l’eau salée il y avait une fameuse corniche nommée Kennedy, celle-ci était réputée pour ses sauts. Jusqu’au jour où il y arriva un accident. Une jeune femme sauta de la corniche et se tua en loupant sont saut. Dès lors cette corniche fut interdite d’accès et demeura sous surveillance policière. Mais les jeunes n’y renonçaient pas malgré toutes les interdictions. Un jour la corniche ne fut plus sous surveillance et tous les jeunes partirent sur Kennedy pour faire un concours de saut.

Gaël

L’histoire se déroule aux État-unis le 23 décembre 2003. Trois jeunes se préparent pour aller au collège : John 14 ans, élève de quatrième, très insolent, Henry en classe de troisième, élève très perturbateur qui répond aux professeurs, et nommé Steve, 12 ans, élève modèle, très intelligent, très bien élevé. Voilà pour la présentation de la bande.
Aujourd’hui c’est le jour de l’interrogation d’anglais pour Steve, il est très confiant car il sait qu’il est dans son élément. Après le collège, les trois amis décidèrent de se retrouver au marché du coin :
- Qui veut un donuts ? Demanda Henry.
- Moi, moi ! cria sa bande de copain.
Après avoir longuement dégusté leur beignet, ils s’essayèrent autour d’une table et discutèrent de leur projet pour le week-end, quand soudain, Henry eut une idée et demanda à ses copains s’ils voulaient aller sur la corniche Kennedy où un mort avait été trouvé il y avait peu plus d’un an dans d’étranges circonstances. On disait que résidait dans cette corniche un monstre des catacombes et que tous les vendredis 13 au soir il sortait de la mer et tuait des inconnus sauvagement. C’est justement le vendredi 13, pour défier la rumeur, qu’ Henry demanda à ses copains d’y aller. Très effrayés, ils hésitèrent beaucoup avant d’acquiescer. Le rendez-vous fut donc fixé pour ce vendredi soir...

Valentin

Une bande de jeunes, tous en troisième au collège Soprano, se rejoignent en sortant de cour sur la corniche Kennedy. C’est l’endroit où ils se réunissent souvent entre amis. Ils arrivent donc à destination. Autour de cette corniche, il y a de l’eau et tous plongent.
Derrière ses jumelles, un commissaire qui est chargé de surveiller cette zone littorale, observe les jeunes. Le commissaire siffle avec son sifflet pour les faire fuir, mais eux n’entendent rien, alors il commence à leurs courir après, en criant que c’est dangereux ce qu’ils font et qu’il faut qu’ils partent et là les choses s’enveniment … !

Cassandra et Mélanie

C’était durant l’été, deux semaines après le début de vacances. Dans un petit village en bord de mer, il faisait très chaud. Après un accident de voiture trois semaines plus tôt sur la corniche, le maire décida de la fermer pendant l’été pour installer des barrières. Bien évidemment en dessous de cette corniche il y avait des plages. Les adolescents du village étaient très tristes de ne pas pouvoir se baigner.
Le groupe Kennedy, constitué de cinq garçons, décida, lors de la pose déjeuné du gardien, de plonger de la corniche. Ce jour là il faisait 35°. Alors à 12h35 ils étaient prêts, prêts à faire le grand saut. Juste avant de sauter ils entendirent siffler, ils se retournèrent et là ils virent le commissaire leurs courir après, alors le chef de la bande, Max, cria :
« A trois on saute, un, deux, trois ! »
Le commissaire, quelques mètres derrière, vit les cinq enfants disparaître, il courut pour voir s’ils n’avaient pas heurté des rochers, il se pencha et ne vit aucun d’entre eux sortir de l’eau.
Son cœur palpitait, il se mit à genoux et commença à prier, cinq secondes passèrent et là, seulement quatre enfants remontèrent à la surface …
Clémence et Justine

Messages

  • Bonjour,

    C’est moi qui vous remercie de m’envoyer ces travaux !
    Le titre et la couverture vous ont conduit sur les bonnes pistes, preuve peut-être que l’objet fonctionne, évoque ce qu’il contient. Juste une chose, je crois que vous pensez aux USA parce que Kennedy était le président des Etats-Unis. En vérité, l’action se déroule à Marseille, en un endroit précis de la Corniche Kennedy, sur ce boulevard qui longe la Méditerranée, au bord de la ville. Je crois qu’un titre doit faire surgir des images, des sensations, des idées. Celui-ci fait surgir un espace, je l’ai choisi ce titre car il arrive que ce soit un lieu qui soit le personnage principal d’un roman.

    Vous avez imaginé le début du roman et je suis assez étonnée de voir que, compte tenu des éléments "extérieurs" au livre, vous ayiez tous tapé si juste !
    Toute la classe a démarré le roman par un rendez-vous, d’une bande de copains, sur une corniche, et quelque chose de dangereux a eu lieu ou se profile : c’est assez extraodinaire !

  • Vous êtes nombreux à avoir imaginé que la mort planait sur cette corniche ;
    - pour Lara et Hélène, c’est leur héros Lucas le meurtrier de son père
    - pour Joanna et Cléa, c’est le spectre de ce petit garçon mort
    - pour Marie-Agathe, c’est Martin Kennedy qui se tue en sautant
    - pour Shanice, c’est le fils du Pdt Kennedy qui est mort ici
    - pour Ryan, c’est l’accident mortel d’un jeune
    - pour Gaël, c’est une femme inconnue
    - pour Valentin, c’est un monstre qui sort le vendredi 13 et tue les baigneurs
    - pour Clémence et Justine, une voiture a passé le parapet de la corniche et l’un des 5 enfants qui a plongé ne remonte pas à la surface…

    et vous avez donc tous vu que venir sur cette corniche implique une prise de risque physique (Justine, Léa et Justine,Laura, Shanice, Aymeric, cassandra et Mélanie… )

    j’ai remarqué que vos textes portaient une grande attention aux sensations physiques, au souffle, (le corps de Lucas marqué par les coups ; les sensations de Maxime chez Léa et Justine, la narratrce de Laura, le commissaire de Clémence et Justine). cela me touche beaucoup car moi aussi, dans ce travail, je porte une grande attention à la vie physique, et aux corps en particulier.

    Nous sommes donc complètement en harmonie vous et moi, "sur a même longueur d’ondes".

  • J’je trouve que déjà vous vous êtes approprié ce livre, vous l’avez peuplé de héros qui peut-être vous ressemblent, de "Scorpions" et de "panthères", de donuts, et des coffres aux trésors. Bravo.

    On peut maintenant entrer ensemble dans le livre et lire les premières pages qui décrivent ce lieu et présentent ceux qui le peuplent, mes héros à moi si je puis dire.

    Et l’on peut creuser encore cette affaire de topographie présente dès le titre, et par exemple, vous pouvez vous demander ce qu’évoque pour vous une corniche le long de la mer, sous le soleil de l’été, réfléchissez aux notions de rivage, de bordure, de lisière, de frontière, de limite, de seuil et essayez de les mettre en lien avec cet âge qui est le vôtre et que l’on appelle l’adolescence.

    à bientôt,
    Maylis

Un message, un commentaire ?

Forum sur abonnement

Pour participer à ce forum, vous devez vous enregistrer au préalable. Merci d’indiquer ci-dessous l’identifiant personnel qui vous a été fourni. Si vous n’êtes pas enregistré, vous devez vous inscrire.

Connexions’inscriremot de passe oublié ?