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3°2 couverture

mardi 6 décembre 2011, par Laurence Bonnin

3ème 2 couverture.

Nous avons lu le message de Maylis et travaillé sur les significations immédiates du titre. En quelques phrases les élèves ont noté ce que leur évoquaient les deux mots conjoints :
Beaucoup ont été influencés par le nom propre Kennedy mais déconcertés par « Corniche » dont ils ne connaissaient pas toujours le sens.

Quelques impressions :

Lucie et Mélanie : « Il s’agit de l’histoire du président Kennedy qui avait un fils caché Corniche. »
Mélaine et Marine : « Le titre nous fait penser à la famille Kennedy qui part en vacances au bord d’une corniche. »
Justine et Ophélie : « Le roman pourrait parler d’un lieu, un pont à l’effigie de la famille Kennedy. »
Doreen, Théo, Romain : « Le titre nous évoque une balade en bateau car le mot corniche nous rappelle le mot péniche qui a la même consonance. L’’histoire pourrait être celle d’une balade en mer sur la « Corniche Kennedy »

Au vu des contresens sur le mot corniche, nous avons cherché les différentes significations du terme dans le dictionnaire.

Le professeur a ensuite distribué à chaque élève le livre avec interdiction formelle de l’ouvrir ou de regarder la quatrième de couverture : il fallait se centrer sur la photo et faire un lien entre le titre et l’illustration.
Mélaine et Marine : « La photo nous évoque un groupe d’amis en vacances ou des membres de la famille Kennedy qui sautent d’une corniche »
Adrien, Thibault, Enzo : « Sur la photo, nous pouvons observer des adolescents ce qui nous conduit à l’hypothèse que ces adolescents sautent d’une corniche ».
Jade et Marine : « Cette photographie montre un groupe de copains en maillot de bain qui se baigne. Nous pensons donc que l’histoire se déroulera sous une corniche. »

Nous avons ensuite étudié la quatrième de couverture et remarqué qu’elle se divisait en trois parties :
La première est entre guillemets :
Mélaine et Marine : « C’est une citation du livre qui présente les personnages. »
Nous avons relevé les différents registres de langue, constaté qu’il s’agissait d’un portait en actes d’adolescents en rébellion manifeste dans l’emploi de verbes d’action négatifs : détourne, crache, déserte. Les deux phrases nominales qui commencent le paragraphe créent un effet de direct avec le groupe, nous « plongent » dans l’histoire.
La seconde partie est
Adrien, Thibault, Enzo : « un résumé qui nous explique ce que font les adolescents sur cette corniche, les risques insensés qu’ils prennent »
Jade et Marine : « un résumé du livre qui annonce la situation initiale et introduit l’élément perturbateur. »
La troisième partie est rédigée par l’éditeur : les élèves ont été frappés par le vocabulaire laudatif mais surtout par l’ambiguïté des adjectifs « âpre » et « sensuelle ».

La quatrième de couverture a eu une incidence sur la conclusion du travail de certains élèves :
Camille et Margaux : « Ce livre ne nous donne pas envie de lire car il paraît difficile à lire et à comprendre »
Manon et Margaux : « Ce livre nous donne une mauvaise impression de ces adolescents car ils font des bêtises »

Certains élèves ont cependant eu un autre avis :

Thomas et Dylan : « Ce livre a l’air de contenir de l’action ce qui est entraînant. Ce livre va nous plaire car sur l’image il y a des ados et nous en sommes aussi. »
Lucie et Mélanie : « Ce livre parle d’une bande de jeunes presque du même âge : on peut comprendre leurs problèmes, leurs choix »
Adrien, Thibault, Enzo : « Ce livre va sûrement nous donner des sensations fortes, il sera riche en émotion et en adrénaline. Une aventure aux confins de jeux dangereux »

Messages

  • Bonjour à tous,

    Merci de m’avoir envoyé le récit si fouillé de cette sorte d’enquête.
    C’est vraiment intéressant de voir ce qu’évoque un titre comme celui -ci, simple en apparence, mais qui demeure assez mystérieux.

  • Vous avez vu que Kennedy était un nom propre —ceui d’un président (bien vu, Mélanie et Marine), celui des Etats-Unis, il a été assassiné à Détroit en 1963 et était très populaire si bien que son nom a été donné à bien des rues, avenues, boulevards etc, à l’aéroport de New York, et l’idée que se soit le nom d’un bateau m’a semblé très plausible (Doreen, Théo, Romain) ! Peut-être qu’il y a près de chez vous une voie qui porte ce nom.

    maginer que "corniche" soit un prénom, celui du fils du président, m’a étonnée ! C’est drôle. Vous l’avez lu dans le dictionnaire, est un terme d’architecture qui désigne une bordure, une moulure ceinturant un mur ET c’est aussi un terme de géographie physique qui décrit une saillie naturelle, le plus souvent en roche dure, courant le long d’une pente à une altitude à peu près constante, et par extension une route aménagée à flanc de montagne.
    C’est donc un point de vue en hauteur ET c’est aussi un parcours, il y a une idée de mouvement, de bordure, de ligne de fuite.

    Corniche Kennedy est un boulevard qui longe la mer à Marseille. C’est donc un toponyme, — un nom de lieu. Je crois qu’un titre doit faire surgir des images, des sensations, des idées. Celui fait surgir un espace. J’ai choisi ce titre car il arrive que ce soit un précisément un lieu qui soit le personnage principal d’un roman, et je crois que c’est le cas ici.

  • pour moi d’un point essentiel de l’écriture de ce roman. On verra ensemble au cours de cette exploration dans quelles mesures il s’agit d’options littéraires, et pourquoi ces options.

    L’idée de l’action domine vos impressions — Thomas et Dylan parlent "d’action" de "risques insensés", quand Adrien, Thibault et Enzo parlent d’adrénaline, de sensations fortes, "de jeux dangereux", de "rebellion", — et c’est une bonne piste. J’espère que Camille, Margaux et Manon entreront dans le livre comme on pénètre un espace inconnu car j’aimerais qu’elles voient qu’il ne s’agit pas ici de donner une bonne ou une mauvaise image des jeunes : il s’agit surtout de décrire.

    On peut maintenant entrer ensemble dans le livre et lire les premières pages qui décrivent ce lieu et présentent ceux qui le peuplent.

    Demandez-vous ce qu’évoque pour vous une corniche le long de la mer, sous le soleil de l’été, réfléchissez aux notions de rivage, de bordure, de lisière, de frontière, de limite, de seuil et essayez de les mettre en lien avec cet âge qui est le vôtre et que l’on appelle l’adolescence.

    à bientôt,
    Maylis

    I

  • La photo de couverture elle aussi doit évoquer le contenu du livre, laisser une marge à l’imaginaire du lecteur. Ici, tout le monde a vu le rapport à l’adolescence, à la mer, ce climat solaire, radieux. La photo ’fonctionne".

    Mais surtout je trouve formidable que vous ayiez réfléchi à l’écriture elle-même, dans l’extrait de 4eme de couverture, que Mélanie et Marine aient relevé les nominales, les verbes d’actions, et enfin les différents registres de langue car il s’agit

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