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De l’image au texte : entrer en lecture par l’écriture

vendredi 21 janvier 2011, par Isabelle Martin

Mardi 18 janvier 2011 les élèves de 3°3 découvrent pour la première fois, le l’objet-livre d’Olivia Rosenthal. Les exemplaires circulent... Nous nous attachons à la jaquette mettant en vis-à-vis première et quatrième de couverture. Le regard s’attarde ensuite sur le cadrage de la photo imprimée en première de couverture du livre. Les élèves s’interrogent sur la manière de découper l’image, de fragmenter ce qui est regardé, découpé, enfermé... Le feuilletage du livre permet de repérer les blancs typographiques et de faire un va-et-vient entre cadrage-photo et cadre du texte, découpé en paragraphes distincts.

Un dialogue s’installe :

Youcef : - Je pense que ça parle d’une fille qui croyait aux rennes du Père Noël, et elle se pose des questions sur ces rennes,elle veut peut-être savoir si c’est vrai...

Nadège : - Le livre parle d’enfermement et d’éducation. Peut-être que ce que les parents nous racontent quand on est petit nous emprisonne parce que l’on croit des choses qui ne sont pas vraies. CE QUE L’ON CROIT NOUS ENFERME.

Romain : - Oui, mais ça parle aussi d’émancipation. Comment s’émanciper ?

Nadège : - Oui mais on a l’impression, en lisant la quatrième de couverture, que cette émancipation ne sera jamais vraiment possible car on pense s’émanciper mais ON DÉPEND TOUJOURS de quelqu’un ou de quelque chose, on est toujours prisonnier de la société.

Théo : - ça parle aussi d’animaux, du parallèle entre hommes et animaux, mais ça peut être aussi l’animal qui vit EN NOUS : COMMENT LIBÉRER L’ANIMAL QUI EST EN NOUS ?

Puis nous lisons le premier signe d’Olivia, regardons la vidéo jointe. Les élèves sont invités à produire un premier texte d’une quinzaine de lignes au moins, qui serait les premières lignes possibles de ce récit, en écho aux pistes de réflexion tracées avec passion par les élèves, mais en toute liberté d’écriture.
Les premiers écrits seront postés la semaine prochaine. A suivre...

Messages

  • Bravo pour toutes vos remarques, à la fois très diverses et très justes.

    En fait, il est ici à la fois question des animaux, des hommes, de l’enfermement, de la contrainte et de la manière de se libérer de la contrainte. Et donc le titre est volontairement un peu décalé, un peu trompeur. C’est une chose que j’ai toujours aimé faire dans mes titres : donner au lecteur des indications qui vont en partie lui fournir des pistes et en partie l’induire en erreur. C’est un moyen de jouer avec le lecteur et aussi de provoquer sa curiosité.

    Quand je lis vos remarques, je constate que vous avez tous vu quelque chose du livre, que chacun a mis l’accent sur un point, a choisi un aspect du livre. Quand vous lirez, ce sera sans doute pareil : certains liront plutôt un livre sur les animaux, d’autres liront plutôt un livre sur l’enfance, d’autre encore sur l’enfermement ou sur la relation entre parents et enfants. Et en fonction de votre propre histoire et de vos goûts, certaines choses seront pour vous plus lumineuses quand d’autres resteront dans l’ombre.

    C’est la multiplicité de vos lectures qui m’intéresse, c’est le fait que le livre, à travers l’usage des blancs (le passage d’un paragraphe à l’autre est parfois un peu énigmatique) l montre des choses et en cache d’autres. Cela vous oblige à interpréter ce que vous lisez et aussi à imaginer en partie tout ce que le livre ne dit pas.
    Et maintenant bonne lecture !

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