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La 3ème4 continue de s’interroger

mercredi 2 février 2011, par Christiane Chyderiotis

Chloé B :

Et si ce livre était une question ? Une question jusqu’à présent sans réponse. Le genre de question que les enfants posent à leurs parents qui, pris de court, ne savent pas quoi y répondre. Le genre de question qu’on a tous posé à nos parents.
« Pourquoi on existe ? »
« Pourquoi une chaise s’appelle une chaise ? »
« A quoi servent les orteils ? »
« On va où après la mort ? »

Peut être que ce livre raconte l’histoire d’un enfant. Un enfant qui s’interroge, et dont les questions restent sans réponse. Un enfant trop jeune pour qu’on puisse essayer de lui expliquer les rudiments de la religion et de la science, trop jeune pour comprendre que certaines choses ne s’expliquent pas. Trop jeune pour perdre sa certitude qu’il y a un « après » pour les rennes une fois que Noël est passé, et surtout trop jeune pour cesser de croire au Père Noël, même si au fond de lui, il se doute que ce n’est qu’une légende.
La couverture laisse un sentiment de malaise. Le renne semble traqué et en danger. Le loup le guette. Même après avoir vu la vidéo de la scène, même en sachant que le loup n’attaque pas, il subsiste un sentiment de mal-être quand on observe la couverture.
Qui est Phu Si ? Après une courte recherche sur Internet, on m’indique qu’il s’agit… d’une montagne. Je ne pense pas que ce soit la même référence que dans la dédicace. Je ne sais pas si cet homme est le personnage d’un conte traditionnel ou le surnom d’une personne réelle. Je ne sais rien sur cette personne.

Ariane :

Je peux imaginer beaucoup de choses autour de ce livre, en ne regardant que la première de couverture .
J’imagine d’abord une réponse à une problématique sur l’abattage des animaux car je sais qu’il y a plusieurs débats en ce moment sur ce sujets
. La 1ere de couverture se serait bien prêtée à ce sujet, ainsi que le titre.
Après avoir lu la 4eme de couverture, je pense plutôt que le sujet se tourne vers l’erreur humaine : Olivia écrit quelque chose comme « au fond, les humains sont comme les animaux », ce qui me fait fortement penser à l’Allemagne durant le dictature d’Hitler… et à d’autres choses « inhumaines » qu’il a pu se produire dans le monde.

Chloé D :

Sans avoir lu le livre, et en rêvant sur le titre, je m’imagine l’histoire d’un enfant qui demande à ses parents ce que font les rennes après noël, et comme ceux-ci ne peuvent pas répondre, étant donné que les rennes du père noël sont imaginaires, l’enfant s’en va et part à la recherche d’une réponse.

Fiona :

Je pense que qu’il y aura une petite fille qui va découvrir que
Noël n’est qu’un conte imaginaire ou que le livre posera des questions existentielles entre les humains et animaux.

Linnéa :

Je pense que ce livre va parler d’animaux et peut-être aussi d’enfants.
Dans ce livre, je pense que les êtres humains seront comparés aux félins.

Julie :

Les rennes vont se reposer après la tournée des cadeaux. Le Père Noël leur
rend (peut-être) la liberté. Ceux-ci peuvent donc faire tout ce qui leur
chantent par la tête. Mais ils peuvent se faire dévorer par les loups, à
moins qu’ils ne soient amis.
Peut-être le Père Noël les mange-t-il...

Solène :

Je pense que cette histoire est triste et que l’auteure essaiera de
répondre à ces questions impossibles justement à répondre et que tout cela
aurait un lien avec sa vie.

Messages

  • Merci pour cette nouvelle série d’hypothèses !
    Je vais répondre en deux fois, ce sera plus facile.

    J’aime beaucoup les questions que Chloé B invente, à la fois existentielles et absurdes. La question sur les rennes est du même ordre. On ne peut pas vraiment y répondre parce qu’elle associe deux univers inconciliables : d’un côté le réel (oui, il y a des rennes dans la nature) et de l’autre le conte (non, il n’y a pas de traîneau du père Noël tiré par des rennes).

    Quant à Phu Si ce n’est pas une montagne. Ici, c’est le nom de quelqu’un dont il est en partie question dans le livre (même si dans le livre son nom n’est pas cité). Vous découvrirez son histoire en lisant.

    Ariane parle d’Hitler et des camps de concentration. Cela pourrait paraître hors sujet par rapport au titre mais comme vous verrez, le livre parle aussi du traitement que l’on fait subir aux animaux (on les parque, on les enferme, on les tue et aussi on les mange). Dans le livre, je parle par exemple des animaux d’élevage, souvent réduits au statut de marchandise. Ça nous interroge sur la relation que nous entretenons avec le vivant (et cela fait penser aux témoignages de survivants des camps qui racontent qu’on les traitait comme des animaux).

  • Voici la suite de mes remarques sur vos propositions.

    Je suis surprise de voir que Linnéa parle des félins. C’est effectivement un thème important du livre mais on ne le découvre pas tout de suite. Je me demande donc comment elle a deviné qu’il y avait des félins dans cette histoire.
    Je parle beaucoup d’un film qui a un rôle déterminant pour le personnage : La Féline de Jacques Tourneur, l’histoire d’une femme qui a peur de se métamorphoser en féline. Et dans le livre, cela conduit le personnage à réfléchir au sens même du film : se métamorphoser, qu’est-ce que cela peut vouloir dire ?

    Enfin les remarques de Chloé D et de Solène mettent en lumière la violence qu’il y a dans le livre : mais il faut savoir que si certaines choses violentes sont décrites (en particulier tout ce qui a trait aux relations que nous entretenons avec les animaux), le livre n’est pas triste pour autant, au contraire. Vous verrez que finalement c’est plutôt un livre optimiste, qui raconte des choses joyeuses !

    Et maintenant bonne lecture !

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