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Rencontre avec Olivia Rosenthal : les 3ème 4 et la genèse d’un livre.

lundi 14 mars 2011, par Christiane Chyderiotis

Les 3èmes 4 remercient Olivia du temps qu’elle leur a consacré lors de sa venue au collège Charcot. Qu’ils aient lu l’ensemble du livre, seulement le début ou certains passages, au gré de sa circulation dans la classe, ils ont surtout retenus comment le roman s’est façonné avant d’atteindre la forme qu’ils ont entre les mains.

« Nous avons appris beaucoup sur elle et son livre et toutes les questions posées ont eu leurs réponses. »
« Nous avons été agréablement surpris par le fait qu’Olivia est une des rares écrivains à rester elle-même et à ne pas changer sa façon d’être même si la médiatisation autour d’elle et de ses livres est très importante. Olivia donne beaucoup de son temps libre à ses lecteurs et accepte de répondre à toutes les questions. »

« A la question de comment elle a choisi de devenir écrivain, Olivia Rosenthal répond qu’il ne s’agit pas véritablement d’un choix. Elle ne voulait pas réellement "devenir écrivain", mais juste écrire des livres, et éventuellement les publier. Elle a toujours eu une certaine habilité à écrire, donc être auteur lui a paru une bonne idée et elle a commencé à écrire des livres d’abord pour elle seule. »

« Être écrivain est un statut que l’on obtient au bout d’un certain nombre de livres. »

« En écrivant ce roman, Olivia Rosenthal n’a pas souhaité s’adresser à des lecteurs spécifiques. Elle a voulu « frapper » les gens et faire en sorte que le lecteur se pose des questions. Elle dit que son livre ne se place « dans aucune case » : Il est documentaire, autobiographique, c’est une fiction, mais est-ce un roman ? »

« Selon elle, le fait de séparer les livres en différentes classes et thèmes est réducteur. »

« Elle voulait faire un livre le plus original possible, assez dérangeant pour le lecteur, qui lui ferait se poser des questions. Des questions qui apparaissent dès la vue de la couverture comme : « l’histoire se concentre-t-elle sur la fin d’un rêve d’enfant au sujet du père Noël ? »

« Nous avons appris qu’au départ elle avait commencé à écrire une histoire, mais elle n’avait pas de titre. Lors d’un dîner, des personnes se sont demandé « Que font les rennes après Noël ? » et elle a décidé de prendre cela comme titre pour nous intriguer et faire en sorte que l’on se questionne. (…) .

« Le choix du titre a eu pour conséquence de modifier le contenu du livre déjà écrit. »

« Ce titre nous donne l’impression que l’histoire est enfantine, mais on se rend compte que c’est le contraire dès que l’on lit la dédicace où il est noté « A Phu Si qui ne s’est pas pendu dans sa chambre ».

« Nous avons retenu que pour écrire un livre il faut beaucoup de temps et aussi que l’auteur a besoin de se documenter. Olivia a passé deux ans pour écrire son livre »
« Nous avons appris qu’Olivia Rosenthal avait fait un grand travail de recherche pour préparer l’écriture de son livre. Elle a rencontré des dresseurs et éleveurs qu’elle a interrogés et enregistrés pour ensuite retranscrire les conversations dans le but d’enrichir le contenu de son livre avec de vraies informations. »

« Tout au long du livre, elle a fait le choix de mettre deux sujets différents qui ne vont apparemment pas ensemble : l’élevage et le dressage des animaux d’une part et d’autre part l’éducation des enfants. Il y a pourtant un certain lien entre ces deux thèmes. »

« Pour la partie de l’histoire de la petite fille, elle s’est inspirée de son enfance qu’elle a « remodelée » comme de la pâte à modeler »

« Certains passages du livre sont écrits à la 1ère personne, c’est là qu’elle a inséré les témoignages des spécialistes animaliers qu’elle a rencontrés ; tandis que d’autres écrits à la 2ème personne du pluriel, qui s’adressent directement aux lecteurs, racontent l’histoire de la jeune fille qui grandit. »

« L’utilisation du pronom « vous » renforce la sensation d’immersion du lecteur ».

« Olivia Rosenthal aime voir des films qu’elle ne comprend pas car cela lui permet de se poser des questions. De la même façon qu’avec les livres, elle pense que les films ne devraient pas être classés par catégories. Les films dont elle parle dans son ouvrage, l’ont réellement marquée dans la vie. »

Messages

  • Merci pour ce compte rendu. Je constate que certaines choses ont particulièrement retenu votre attention : en particulier tout ce qui concerne les "catégories" qu’on utilise pour classer les livres : roman, document, témoignage, théâtre, poésie etc. Je pense en effet qu’il est très important, quand on écrit, d’essayer de traverser les catégories, de les mettre en question. Un des rôles de l’écrivain est de lutter avec les mots contre les catégorisations hâtives et contre les clichés, clichés qui sont eux aussi véhiculés par des mots. Nous disons tous des choses que nous avons entendues sans réfléchir vraiment à leur sens et le rôle de l’écrivain est de nous obliger à réfléchir au sens des formules toutes faites que nous employons. Par exemple, nous disons communément : j’aime mon chien ou j’aime mon chat, mais nous ne savons pas exactement ce que ces expressions veulent dire.

    à très bientôt pour lutter ensemble contre les formules toutes faites !

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