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MERCI MAYLIS !

mardi 27 mars 2012, par Elisabeth MONNIER

Lundi 12 mars, Maylis est venue nous rencontrer, nous les élèves de 4ème B du collège Clémenceau...
Ce fut un beau moment, deux heures d’échanges intenses : nous avions préparé des questions, des remarques sur son roman et aussi des lectures de passages qui nous plaisaient ou qui nous troublaient dans son livre et qu’on voulait lui offrir... On était émus et aussi fiers et heureux. Maylis a répondu à toutes nos questions et remarques avec beaucoup d’approfondissement et de gentillesse.
On vous envoie le déroulement de nos questions et de nos lectures... (ci-dessous)
En mai, avant de venir aux Subsistances, la classe ira à la bibliothèque Jean Macé pour raconter cette rencontre et la bibliothécaire nous parlera des autres romans de Maylis... A suivre...
les élèves de 4ème B de Clémenceau

Déroulement de nos questions et de nos lectures :

RENCONTRE AVEC MAYLIS DE KERANGAL - LUNDI 12 MARS 2012 -
Classe de 4ème B
Collège Georges Clémenceau

VALENTIN :
- d’où vous est venue l’idée de ce roman ?
CHARLOTTE :
- vous êtes-vous inspirée d’une histoire vraie ?
SOFIANE :
- ou de vos proches ?
DYLAN ET NATHANIEL :
- lecture de la quatrième de couverture.
TEIDI ET LOIC :
- lecture de la première page du roman.
- horizons d’attente après l’observation de la première de couverture, de la quatrième de couverture et de la première page : certains avaient pensé qu’il s’agissait d’une histoire parlant de la famille Kennedy. D’autres imaginaient plutôt l’histoire de jeunes qui faisaient un peu n’importe quoi… La quatrième de couverture donnait plutôt raison à ces derniers et la première page éclairait sur le titre.
SILAN :
- quelques pistes de lecture ont été envisagées en classe après la lecture du roman. Les voici :
 - soleil et plongeon
-la corniche : une scène de théâtre
-un lieu qui mène le récit ou une description en mouvement
-une vision de l’adolescence ou une ode à la jeunesse
-une fable politique : où est la place de la jeunesse aujourd’hui
-la corniche-pulsion contre la ville-loi
-un roman cinématographique
-une intrigue policière

SOFIANE :
- une ode à la jeunesse : lecture p12

LOIC :
- une vision de l’adolescence : nous avons relevé deux expressions :
- « les p’tits cons de la corniche ».Qui les voit ainsi ? Sylvestre Opéra ? Le narrateur ? L’auteure ? Les adultes en général ? Ou plus précisément ceux qui soulèvent les rideaux dans les grands hôtels qui donnent sur la corniche ?
- « on détourne la joue du baiser maternel, on crache dans la soupe, on déserte la maison. »La classe s’est interrogée sur le sens de cette expression. L’adolescence est un moment de rupture entre l’enfance et l’âge adulte où l’on a besoin de couper ou distancier les liens avec les parents.

CHARLOTTE :
- un lieu, la corniche : lecture p13 (« Illico… »)
- la corniche est comme une scène de théâtre où les ados se donnent en spectacle, se mettent en scène
- où est leur place ? Pas dans la ville (lieu des adultes, de la loi, du temps). Pas sur la corniche (un arrêté municipal leur interdit de s’y rendre pour plonger). Mais ils s’approprient cependant ce lieu d’exhibition qu’est la corniche et en font leur lieu et leur manière d’exister.

SILAN :
- le plongeon : lecture p30-31 (« face au monde, face à soi, face à la mort »)

EDDY :
- une écriture-coup de poing : lecture p31-32
- une syntaxe relâchée (au niveau de la ponctuation, de la construction des phrases…).
- un dialogue mêlé au récit sans les marques habituelles du dialogue.
- des phrases comme un ruban qui se déroule.
- des majuscules pour des paroles vides de sens mais qui se crient pour dire la volonté d’être de ces jeunes.

WARDA :
- dans votre écriture, il y a des passages et des mots choquants, vulgaires. Pourquoi ?

ASSIA :
- Pourquoi changez-vous sans arrêt de niveau de langue ? (du plus soutenu au plus familier).

CLARA :
- un personnage essentiel : Sylvestre Opéra : lecture p61
- Opéra représente le monde adulte, la sécurité, la loi, l’enracinement mais aussi le temps avec sa fragilité (temps qui passe, vieillesse, maladie…)
- il envie d’une certaine manière les jeunes de la corniche, leur liberté, leur insouciance, leur enracinement dans un lieu et non dans un temps
- il est fasciné par eux

FOUSSEYNOU :
- la corniche transforme les adolescents en princes : lecture p116.
- Opéra est en empathie avec les adolescents, c’est-à-dire qu’il les comprend.
- son regard aussi permet qu’ils soient des princes.
- mais son discours représente l’ordre, la loi car c’est un adulte et un policier.

NATHANIEL :
- dans quel camp est véritablement Opéra ?

DYLAN :
- puisque le personnage adulte principal est justement Opéra qui est policier, n’est-ce pas aussi un roman policier ? Il y a d’ailleurs deux histoires qui se mêlent, la première est celle des ados sur la corniche et la deuxième, celle avec la drogue, les Russes, Tania. Cette deuxième histoire semble avoir les ingrédients du roman policier…

SEPHORA :
- pourtant, il n’y a pas beaucoup de suspens et on n’a pas la fin de la deuxième histoire.
- la fin du roman, justement, a posé problème à certains d’entre nous car, en fait, in n’y a pas vraiment de fin. Pourquoi ?

AISSA :
- on a remarqué que c’était un roman très cinématographique. Envisagez-vous d’en tirer un film ?

LOIC :
- combien de temps avez-vous mis pour écrire ce livre ?

NATHANIEL :
- depuis quand écrivez-vous ?

AHMED :
- voudriez-vous nous lire un passage particulier de votre roman ?

Messages

  • Bonjour à tous,

    Votre message me touche beaucoup. C’est moi qui vous remercie d’avoir été si attentifs pendant ces deux heures, et curieux aussi — la curiosité c’est tellement important !
    Les deux séjours que j’ai fait à Lyon m’ont permis de vous rencontrer tous, les élèves des 10 classes, et si le déroulement des rencontres pouvait se ressembler, j’ai trouvé aussi que chaque classe avait sa "personnalité".
    Vous avez très sensibles à l’écriture du roman, et vous vous êtes vraiment interrogés sur cet espact du livre. cela m’a fait plaisir car je trouve cela important, et je me souviens aussi que vous avez été tellement choqués par les mots familiers ou vulgaires du roman !
    On va se revoir aux Subsistances, mais avant il y aura un nouveau signe !
    maylis

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